Calvin et Hobbes "la flemme du dimanche soir"
Rien à faire, je suis fan de Calvin et Hobbes. J’aime leur humour, leur tendresse, leurs jeux consistant à faire hurler les parents, pétrifier cette peste de Suzie blanc bec, devenir un héros aux supers pouvoirs intergalactique-soniques anéantissant toute une planète et quelques étoiles avec. J’aime les lire, me fendre la poire, me laisser percuter par deux ou trois blagues digne des plus belles parades de la vie. J’aime leur philosophie, les petits instants qui sont de grands moments, des épisodes qui bâtissent une enfance. J’aime ces deux loustics qui ne se laissent pas conter fleurette ni Babette et encore moins Suzette.
Et « La flemme du dimanche soir » n’échappe pas à la règle du bon plaisir à lire. Ce hors-série regroupe un best-of des meilleurs comics-trips et planches des quelques 16 épisodes reliés sortis entre 1985 et le début des années 90. On y retrouve la tendresse, l’humour, les rires, les pitreries (je pousserai le bouchon si je disais les conneries… ne sait-on jamais, si Calvin lit ce billet, il serait capable de s’en servir pour me balancer une ou deux phrases biens senties), le caractère bien senti de leurs vannes chambrées, cette petite fable illustrée, et ce rire qui se dégage à chaque fin de trips.
Je pourrais vous faire la genèse de cette série, le pourquoi de Bill Watterson, son dessin, sa patte de génie, l’histoire de ce petit garçon embarquant sa peluche tigre, ami imaginaire, dans ses aventures. Je pourrais oui, cela serait même assez simple vu le nombre de sites qui nous en parle. Je pourrais vous relater qui est Calvin, cet enfant unique qui pour passer son temps, s’invente un nombre de mondes incroyables, des dinosaures plus farfelus les uns que les autres, des parents qui se demandent comment ils ont fait pour donner naissance à un tel chérubin inventif et futur architecte à venir (dans la tête de Calvin, cela serait plutôt un dieu cruel, suprême créateur d’un univers par sa seule volonté).
Je pourrais vous narrer toute la tendresse qui se glisse entre les pages, les cases, la douceur, la vie, la générosité et l’humanité qui se déguise au détour d’une scène, d’un pont qui enjambe un ruisseau, une feuille qui tombe d’un arbre ou d’une simple glissade de luge sur les pistes endiablées d’une colline fleurie. Le mieux est de se pencher sur une planche pris au hasard dans un album et de laisser la joie de vivre s’infiltrer, l’enfance revenir au galop, gagner du terrain et se prendre au détour d’une page une bonne boule de neige en plein visage, histoire de se souvenir que c’est dans la neige que se livre les plus belles batailles.
Calvin et Hobbes, c’est bon. Bon comme la tendresse, comme un bisou qui vient glisser sur la joue le soir avant d’aller se coucher. C’est bon comme une caresse qui réconcilie avec les jours tristes et gris, avec la vie, donne envie de se marrer, de faire les pires conneries (aller ça y est je l’ai dit !) et de se marrer comme des gosses, des garnements que nous sommes, des parents qui quelque part n’ont qu’une seul envie… transmettre à leurs enfants ce brin de folie, de rigolades, de tendresse inouïe.
Calvin et Hobbes ou comment vaincre la morosité, la mélancolie, ce monde qui des fois nous insupporte, ne tourne plus rond et surtout comment redonner l’envie à nos têtes blondes de se ruer sur leur doudou et d’en faire des compagnons à leurs rêves et leurs envies, leurs inventions et leur petit bout de monde bien à eux.
Calvin et Hobbes ou comment avoir une grosse envie de « flemme du dimanche soir », qui dure jusqu’au samedi suivant (histoire d’en ouvrir un autre et de continuer à tourner les pages et revenir en enfance)
Les Bd de la semaine sont à retrouver sur le blog de la jolie Moka où vous y retrouver des pépites à ranger dans vos bibliothèques.
La flemme du dimanche soir
Best of en couleurs
Calvin et Hobbes
Bill Watterson
Hors-série des Editions Hors collection