03 mars 2019

Thomas Vinau - Ferme ta gueule s'il te plait je suis en train de t'écrire un beau poème d'amour

 « Tu ranges Je dérangeOn s’arrange » Des fois on ne sait pas pourquoi on n’y arrive plus. Plus de jus, plus de dynamo pour éclairer au loin comme au près, plus de lampe frontale, la lumière s’épuise.  Le carburant est mort, le café se disperse, le thé se renverse.  Plus d’envie, plus de grâce, plus de mots qui se surlignent, se glissent sur le post-it du matin, s’arrondissent dans la to do liste du soir pour le lendemain. Raz de marée coefficient  116. Plus rien.  Tout de travers. On a juste... [Lire la suite]

18 novembre 2018

Fabienne Yvert 3 trucs bien

  « Lu 1/6ne pas être affolée parce qu’il y a plein de monde au supermarchéappuyer  pour la première fois sur le bouton « on » du programmateurlire un livre étrange d’un auteur étranger qui a une pensée et une culture différentes  mar 2voir les 4 enfants des vacanciers d’à côté, qui dorment côte à côte à la belle étoile, se réveiller l’un après l’autre avec le soleil dans l’œilà quatre pattes devant la glace, se couper les cheveux et trouver la coupe réussierecevoir par la poste son nouveau livre,... [Lire la suite]
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04 novembre 2018

Hélène Dorion - l'étreinte des vents

  « Nous sommes des êtres de liens. Plus que tout, nous tendons vers ce qui nous relie – à nous-mêmes, à l’autre, au monde et à ce qui nous transcende. Nous avons besoin de nous sentir ainsi liés, et ce sentiment précède celui d’être unis, de participer à cette formidable et vertigineuse aventure qu’est la vie. »  Une île. Une île comme un corps, une âme. Les nôtres. Cet état-territoire dans lequel on se réfugie, repartons à notre conquête. Ce pays, source d’une solitude, de paysages morcelés, sauvages, qu’il nous... [Lire la suite]
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26 octobre 2018

Emmanuelle Gouasdon " Parfois on se sent petit"

    Parfois on se sent tout petit, minuscule comme très loin des grands arbres qui de leurs ombres devraient au contraire nous apaiser de leur feuillage protecteur. Des fois la vie nous semble si vaste, si loin de nos rêves et de nos possibilités que leurs feuilles deviennent impossible à attraper comme trop hautes et nous si petit, minuscule devant cette immensité. Si petit et si éloigné. Si petit au pied de ce grand arbre aux branches enchevêtrés. Si petit face à la forêt, aux idées qui se fracassent aux troncs,... [Lire la suite]
17 septembre 2018

Dimanche en poésie Thomas Vinau "Comme un lundi, carnet de bord assis tout au bord du temps"

  « De l’usure. Des questions. Des matins sans lumière. Des journées qui s’empilent comme des mauvais Légo. Nos yeux se rapprochent du sol. Parfois nos bouches restent closes et le silence court comme une petite lune de rasoir sur la langue que nous inventions. Nous en perdons l’usage, jusqu’au lendemain, quand un nouveau soleil grimpe encore sur les troncs. On se mouche. On s’embrasse. Il fait trop froid pour ne pas mettre un pantalon. La course recommence. Le bébé pleure. Il est bientôt sept heures. Tu me souris... [Lire la suite]
24 juin 2018

Marion Collé - Etre fil

  Etre fil, jongler sur son équilibre, trouver la prise qui gardera à plat le pied, traversera le vide, enterrera les peurs et craintes. Etre fil et ressentir les vibrations du corps, des mots, du fragile point d’équilibre, grandir, s’aventurer, s’hasarder dans le temps qui se déroule, enfle, s’éternise, se recueille. Etre fil et murmurer, fragile objet que nous sommes, spectacle de notre âme à jamais résorbée. Chercher les mots et les filets, se rattraper dans les sanglots étouffés, le feuillage tapis de sol, les ponts, les... [Lire la suite]
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13 mai 2018

Patrick Da Silva "Les pas d'Odette"

  «  Même à pas menus, même.Oui menus, désormais, mais pour autant jamais comptés.Pour autant, tout menus qu’ils sont devenus, pas plus comptés qu’avant, lorsqu’il étaient, les pas, plus grands. Plus grands, plus vites, et plus allants. Avant, quand elle était juste mémé, mémé, sans qu’il y faille rien ajouter, vu qu’elle était la seule de sa catégorie. Vu que l’autre, c’était Omi ou mamie. Mais maintenant qu’elle a pris un galon de plus aux épaulettes il faut bien  le précise, il faut bien dire Odette en plus de... [Lire la suite]
18 février 2018

A Camus et M Casarès "Correspondance 1944 - 1959"

    «  lundi 6 février 1950  Au fond, très au fond de moi, j'ai toujours gardé, naturellement la certitude de te retrouver ; sinon comment aurais-je pu supporter ces longues heures mornes qui passent, qui glissent impitoyablement dans leur course effrénée et devant lesquelles, je me suis arrêtée, stupide et épouvantée ? Oui, quelque chose de plus profond, de plus grave et de plus véritable que mon imagination déjà usée et impuissante, m'ont retenue à toi, à nous, à moi-même ; c'est la terre, le ciel, la mer,... [Lire la suite]
26 novembre 2017

Dimanche en poésie - Jeanne Bénameur "Géographie absente"

  « L’enfance de nos mères est une terre sans aveu.  nous y marchons pieds nus. Empesés, silencieux nous entrons dans la géographie absente.»  Lire Jeanne Benameur, c’est entrer à tout jamais dans les silences, les sons absents, la langue qui reste collée au palais, qui ne se délie que sous le souffle ultime de l’embrasement, du délitement, d’un chuchotement. Rien n’est plus beau que cette langue qui ne dit rien ou peu, mais qui laisse échapper la vie, le bruissement du cœur, l’or. Rien n’est plus fort que... [Lire la suite]
05 novembre 2017

Dimanche en poésie : Jean Baptiste Pedini "Trouver refuge"

« C’est déjà insensé de parcourir ces terres pauvres. Presque beau de marcher sous la pluie à la recherche de soi. Avec la brume qui colle aux pieds et alourdit les mots, le chemin d’un coup trop étroit pour y passer entier.Avec les petites terreurs qui se réconfortent seules. C’est presque une habitude. L’eau qui tombe du ciel donne assez de lumière. » « Trouver refuge » … trouver refuge…  Dès les premières pages, le titre vient nous questionner, nous hanter, nous prendre par la main et nous donner... [Lire la suite]