
« Ce soir là encore, il n’est pas venu manger. Enhardie par notre promenade, je lui ai apporté un plateau moins pimenté que pour les autres pensionnaires.Voutée sur le bord du lit, sa silhouette se découpait à contre-jour sur la paroi de papier, collant ma joue contre l’embrasure, j’ai vu sa main courir sur une feuille. Il l’avait posée sur un carton, sur ses genoux. Entre ses doigts, le crayon cherchait son chemin, avançait, reculait, hésitait, reprenait son investigation. La mine n’avait pas encore touché le papier....
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