
« Une cuisine, la nuit. L’unique lampe allumée crée au-dessus de la nappe un cône de lumière dorée que matérialisent les particules en suspensions – une fois l’ampoule éteinte, je doute toujours de leur existence. Je suis rentrée tard et je traîne, assise de travers sur la chaise de paille, le journal étalé bien à plat sur la table et lentement feuilleté, le café du matin versé dans un mug, réchauffé aux micro-ondes et lentement bu. Tout le monde dort. Je fumerais bien une cigarette. La radio diffuse à faible volume un filet...
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