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Le blog du petit carré jaune
6 juin 2018

Michel Rabagliati "Paul à Montréal"

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Pour célébrer les 375 printemps de la cité québécoise Montréal, La Pastèque a décidé de demander à son plus célèbre dessinateur de croquer l’histoire de la ville. Et quand Michel Rabagliati s’empare de ses crayons, c’est pour laisser la parole à Paul, mon grand amour québécois.  

Parce que mon Paul, c’est correct !
Mon Paul et sa Blonde.
Mon Paul, mon choum !
Et c’est juste charmant comme idée, juste comme il faut, juste la plus belle et douce, tendre et facétieuse idée que pouvait avoir La Pastèque.
Pensez donc, Mon Paul quand même !! Celui de la campagne, du métro, du Nord, du travail d’été, de l’appartement, à la pêche, mon Paul du Québec. Celui qui nous raconte sa jeunesse dans ce pays où les mots sonnent et chatouillent nos oreilles. Ce Paul que j’aime tant pour sa simplicité, sa sensibilité, ses questions existentielles, sa trombine de  cœur tendre à souhait, son petit cœur qui bat fort. Mon choumy, je vous dis !!!

Donc à l’occasion du 375ème anniversaire de Montréal, Paul nous fait revisiter l’histoire de la ville à travers des planches où un épisode nous est relaté, la petite histoire dans la grande. Et c’est cela qui est fin, fun. Ce petit accident-incident qui relie notre Paul à la ville.

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Ainsi tout commence ainsi en 1642, date à laquelle Paul de Chomedy de Maisonneuve et Jeanne Mance débarque sur une ile et fonde Ville-Marie, ancienne Montréal. Et on suit les péripéties de ce couple qui n’en est pas encore un, avec en fil rouge, un tablier de la même couleur que Jeanne a égaré aux pieds du jeune homme.
Notre Paul coiffé d’une tuque à la Davy Crockett se met à la recherche de la blonde de sa vie pour lui remettre ce fameux bout de tissu rouge passion, rouge amour. Du plus vieil arbre de l’ile de Montréal (anciennement Ville Marie donc) à l’horloge du Vieux Séminaire de saint Sulpice, il arpente les rues en calèche, à pieds, en tram ou char. Au loin quelques indiens et autres tribus venant colonisées le Canada, descendent le St Laurent en canoë en peaux de caribou. Dans la rue Sainte Catherine, on en vient à chanter un bon vieux Félix Leclerc. On réforme à tout va les droits de femmes, on suffragette.

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Et puis vient les années 50 et ces motels, les cinémas en plein air, les Jeanne en roller, le métro  qui sent l’huile d’arachide, les constructions buildings de William Zeckendorf. On entonne l’hymne olympique et saute d’œufs en œufs pour tenter de recoller aux baskets de notre Blonde amie pour arriver aux années 2000 où la Bixi devient la star des déplacements dans la cité de la Rue Sainte Catherine et du  Mont Royal et la petite histoire qui rejoint la grande, celle de Montréal, la belle ile de 50 km de long sur 16 de large.

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En fait Paul à Montréal est un album à l’italienne qu’il fait doux à posséder, à regarder chaque détail, personnage, se régaler. On entre dans les tableaux et on lit l’histoire de la ville, l’histoire de Paul, ses ancêtres jusqu’au cheminement actuel et la rencontre finale avec sa blonde, des anecdotes aux régals de la ville aux mille collines aux rues défoncées, son métro qui date des années olympiques et qui n’est plus qu’un vieux tas en ruine.
Il y a de l’amour, de la tendresse, énormément. Un amour pour sa blonde qu’il a cherché durant toute cette quête historique, son histoire, ce tablier perdu un jour de débarquement et remis en 2008, et un attachement délicat pour cette ville du péché, cette ville aux cent clochers, la Havane du Nord, le Paris d’Amérique du Nord, la ville légende de la cabane à sucre et de tant de rêves à nous autres petits frenchy raide dingue amoureuse du beau gosse. La belle Province. Mon Choum Paul.

(A noter Paul à Montréal était destiné aux rues de la ville, une BD pédestre comme aime dire Michel Rabagliati... La belle idée qu'a eu La Pastèque de l'éditer pour nous pauvres amoureuses transies de Paul qui habitons loin du St Laurent et de Montréal.)


Retrouvez l'ensemble des bandes dessinées de cette semaine chez la pétillante Moka.

 

 

Paul à Montréal
Michel Rabagliati
La Pastèque

 

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Commentaires
I
Je ne connaissais pas Paul, une erreur à rectifier semble-t-il !
B
Je ne connais pas (mais me souviens d'une chronique dans le groupe) et je me dis que j'aimerais bien faire sa connaissance comme celle de la ville!
M
J'aime tellement Les Paul ! <3
F
Je n'avais pas été convaincue par une lecture d'un Paul (pas frapper..) mais je suis en train de me dire qu'il faut que je retourne le voir pour changer d'avis :-)
J
Quelle belle découverte ! Je signe où ?
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